Abdelaziz Bouteflika se lance à nouveau dans la bataille électorale. Le chef de l’Etat, revenu d’une longue convalescence, met toutes ses forces dans l’organisation d’une campagne pour un nouveau mandat ou le prolongement de l’actuelle mandature.
La manœuvre de Abdelaziz Bouteflika a commencé par le démembrement du DRS. En champion de l’intrigue, le chef de l’Etat a détaché certains services sensibles des services de renseignements pour les rattacher à l’Etat-Major de l’armée dont le chef, le général de Corps d’armée, Ahmed Gaïd-Salah, lui est acquis. Ce dernier vient d’être « récompensé » par le poste de vice-ministre de la Défense et il garde sa fonction originale pour mieux contrôler l’institution militaire.
La deuxième mi-temps de la manœuvre de Abdelaziz Bouteflika a consisté en le placement de Amar Saïdani comme secrétaire général du FLN. Les résultats de ce coup de force qui a coûté leur poste à 4 ministres du FLN qui se sont opposés au choix du président.
Les desseins de Abdelaziz Bouteflika se perçoivent au grand jour, dès lors qu’il a nommé Mourad Medelci au poste très sérieux de président du Conseil constitutionnel. Cette nomination est venue consacrer le verrouillage de toutes les institutions capables de garantir au chef de l’Etat et l’immunité qu’il cherche pour sa famille et son clan (trop impliqués dans les affaires de corruption) et la poursuite du mandat actuel.
Les déclarations de Abdelaziz Rahabi, tenues lundi au forum de journal Liberté, sont là justement pour confirmer qu’Abdelaziz Bouteflika ne veut rien lâcher. L’homme veut non seulement rempiler, mais il a la ferme intention de «mourir sur le trône ». Quand à l’Algérie, son destin est malheureusement lié à celui de cet homme. A moins que…
Essaïd Wakli