Algérie : des partis politiques demandent à François Hollande de ne pas compter dans sa délégation des nostalgiques de l’Algérie française

Redaction

La visite qu’effectuera la semaine prochaine François Hollande à Alger suscite de plus en plus de réactions. Si du coté français, c’est plutôt l’affaire Tibhirine qui focalise les intentions, ici à Alger, les questions mémorielles sont beaucoup plus vives.

Selon le site Tout sur l’Algérie, quatorze partis politiques ont adressé une double correspondance aux deux chefs d’Etats. A Abdelaziz Bouteflika, ils demandent d’adopter une Loi criminalisant le colonialisme. A François Hollande, ils réclament la repentance. Ils estiment, dans ce sens, que « toute tentative visant à promouvoir les relations bilatérales algéro‑françaises doit passer inéluctablement par la reconnaissance de ces crimes et par la repentance ». Si ces deux conditions ne sont pas satisfaites, « tout contrat ou accord conclu lors de la visite n’engagerait que ses signataires », ajoute le document. Ils demandent au chef de l’Etat français de ne pas compter dans sa délégation des harkis et des nostalgiques de l’Algérie française.

A l’endroit du pouvoir algérien, ces partis demandent d’accompagner la fameuse loi portant criminalisation du colonialisme. Une loi qui a été déposée, à deux reprises, au bureau de l’Assemblée populaire nationale. Le texte est resté dans les tiroirs de l’Assemblée parlementaires à cause notamment d’un véto du gouvernement.

E. W.