Algérie, Etats-Unis, même combat : pas de rançon pour leurs otages

Redaction

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Si Algériens et Américains sont connus pour mener des politiques étrangères différentes, voire opposées, sur la question des rançons, leurs violons s’accordent. Ils refusent catégoriquement ce recours.

C’est bien l’un des rares principes qui rapprochent l’Algérie et les Etats-Unis sur le plan diplomatique. La vision algérienne comme la politique américaine repose sur « une interdiction ferme […] à payer des rançons à une organisation terroriste ou à faire toute sorte de concession », a déclaré mardi David Cohen, sous-secrétaire américain au Trésor chargé de la lutte contre le financement du terrorisme et du renseignement financier. Interpellé par l’APS lors d’une point presse tenue à la Maison blanche et consacrée à la lutte contre le financement du terrorisme au Moyen-Orient, il a affirmé que « le gouvernement algérien a la même approche que celle des Etats-Unis, qui est celle de ne pas payer de rançons aux terroristes preneurs d’otages ».

« Un cercle vicieux »

Cette position assure la protection des ressortissants américains, défend David Cohen. Il « sont mieux protégés sur le long terme, en faisant comprendre clairement aux terroristes qu’ils ne peuvent pas obtenir de financements par la prise d’otages à travers la recherche de rançons » auprès du gouvernement américain, a assuré le sous-secrétaire d’Etat américain. Et les rançons sont une manne non négligeable pour les groupuscules terroristes. Ils ont amassé pas moins de 120 millions de dollars grâce à ce mode de paiement au cours des huit dernières années, a assuré le patron américain de la lutte contre le financement du terrorisme, précisant que le montant moyen d’une rançon par otage payée à Aqmi est passé de 4,5 millions de dollars en 2010 à 5,4 millions de dollars en 2011.

Les Etats-Unis veulent voir cette forme de financement, qu’ils qualifient de « cercle vicieux », abandonnée par leurs alliés occidentaux. C’est pourquoi David Cohen a entrepris il y a peu une tournée européenne. Nous travaillons étroitement avec les pays européens et ailleurs dans le monde afin de les inciter à renoncer à verser des rançons aux terroristes, a encore indiqué David Cohen.