Algérie : le général Hocine Benhadid « a provoqué une atmosphère de guerre civile »

Redaction

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Le journaliste et écrivain, Mohamed Sifaoui, auteur en 2011 d’un pamphlet contre le président  Abdelaziz Bouteflika intitulé Bouteflika, ses parrains et ses larbins et auteur aussi en 2012, d’un autre livre critique à l’encontre des services de renseignements algériens L’État DRS, Histoire secrète de l’Algérie indépendante, s’en est pris violemment au général à la retraite, Hocine Benhadid, l’ancien commandant de la 8e division blindée de l’armée algérienne, en l’accusant d’avoir provoqué une « atmosphère de guerre civile » !

Dans une contribution publiée par le quotidien électronique Tout sur l’Algérie, Mohamed Sifaoui dénonce la récente sortie médiatique du général Benhadid où il a ardemment défendu le général Toufik tout en lançant de graves accusations de corruption à l’encontre d’Abdelaziz Bouteflika et son frère ainsi que conseiller, Saïd Bouteflika.  « L’autre sortie, celle d’un général à la retraite, Hocine Benhadid, est en réalité du même acabit que celle de Amar Saâdani », dénonce ainsi le journaliste algérien établi en France depuis des années. Pour Mohamed Sifaoui,  l’ancien patron de la 8e division blindée, a dérapé lorsqu’il a décalré qu’un « général de corps d’armée, Toufik, serait « sacré » et qu’un autre galonné de même rang, Gaïd Salah, le serait beaucoup moins ».

« Évidemment, dans ce concours de divinités, plusieurs voix, celles des défenseurs autoproclamés ou mandatés pour défendre le patron du DRS, se sont bien abstenues de commenter la saillie, pour le moins inopportune, de Hocine Benhadid qui a provoqué une atmosphère de guerre civile », déplore l’auteur dans sa contribution. Mohamed Sifaoui révèle même que des agents du DRS tentent d’organiser des entrevues entre des journalistes étrangers et le général Benhadid.  « Certains rabatteurs, proches du DRS, commencent semble-t-il à inviter des journalistes étrangers à la table dudit général, désormais avocat en chef du patron des « services ». L’idée étant de leur vendre un scénario dangereux à la fois pour les institutions, la cohésion de l’armée et la Nation », dit-il. Le contributeur n’apporte, certes, pas des faits précis pour étayer ses propos, mais aurait-il rendu public une telle information s’il ne disposait pas réellement de plusieurs éléments concrets ?

Quoi qu’il en soit, cette énième sortie médiatique devrait inciter les Algériens à la vigilance  pour ne tomber dans le piège d’une quelconque manipulation car l’on assiste en toute vraisemblance à un développement dangereux de la guerre des clans qui fait trembler le sommet de l’Etat algérien. Et si « ces avocats du DRS » réussissent à vendre à la presse étrangère « ce scénario dangereux » pour l’unité de l’Algérie, alors cette « atmosphère de guerre civile » deviendra réellement palpable.