Algérie : les députés islamistes interdits de sièger à l’APN

Redaction

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Alors que les partis islamistes réunis dans l’Alliance de l’Algérie verte s’apprêtent à reprendre du service en réintégrant les instances de l’APN, les partis majoritaires (RND et FLN), aidés par le président de la chambre, Mohamed-Larbi Ould-Khelifa, leur ferment tous les accès.

Les parlementaires de l’Alliance de l’Algérie verte (MSP, Nahdha et Islah) ont introduit, le 2 septembre dernier, une demande afin de réintégrer les instances de l’APN. Ils estiment qu’ils ne font que récupérer un « droit » qu’ils n’ont pas voulu exercer depuis 2012. Mais le bureau de l’Assemblée n’a donné aucune suite à leur requête et les députés islamistes s’impatientent. « Nous craignons qu’il ne reste pas suffisamment de temps pour procéder à l’élection de nos représentants en prévision du vote sur le renouvellement des instances de l’APN devant avoir lieu le 22 septembre 2014 », écrivent ces députés dans un communiqué rendu public. Ils mettent en garde contre le « non respect du règlement intérieur de l’Assemblée et les procédures légales concernant le renouvellement des structures de l’Assemblée ». « Cela ouvrira la voie à des recours concernant la légalité de cette opération. Le président de l’APN assumera toute la responsabilité en cas de piétinement du règlement intérieur », ajoutent-ils dans le même document.

À l’ouverture de la session d’automne de l’Assemblée populaire nationale, les députés de la majorité ont affiché leur refus de voir leurs collègues islamistes reprendre du service dans les instances de la chambre basse du parlement. Le chef du groupe parlementaire du FLN, Tahar Khaoua, s’est indigné que les députés islamistes, absents des structures depuis 2 ans, « viennent demander des siège au FLN ». « On rejette catégoriquement cette demande », avait-il estimé, suivi en cela par ses collègues du RND.

Il faut dire que les vice-présidents de l’APN et les présidents des commissions permanentes bénéficient de beaucoup d’avantages financiers. Ce qui n’incite pas les députés de la majorité à renoncer à leurs postes.

Essaïd Wakli

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