Face au refus de l’administration d’agréer ses activités, la coordination pour les libertés et une transition démocratique (CLTD) n’a d’autres choix que de faire recours à la justice. Elle compte déposer plainte contre la wilaya d’Alger qui a refusé de lui délivrer l’autorisation d’organiser une rencontre publique pour débattre des expériences de transition dans le monde.
Sofiane Djilali, président de Jil Jadid qui a déposé au nom de la coordination la demande d’autorisation, a indiqué que la CLTD va déposer plainte contre la wilaya d’Alger qui «a refusé d’appliquer la loi» pourtant sur l’obligation faite à l’administration d’autoriser les partis politiques de tenir des activités publiques.
Le 14 juillet dernier, Jil Jadid avait introduit, au nom de la CLTD, une demande pour la tenue, au sein de la salle cinéma Zinet de Riyadh El Feth, d’une conférence thématique portant sur « les expériences de transition démocratiques dans le monde ». Les autorités administratives ont justifié leur geste par le « caractère culturel » de cette salle. Un argument que la CLTD juge « fallacieux, surtout que cette enceinte, en même titre que d’autres d’ailleurs, a abrité des activités politiques par le passé.
Cette interdiction est une première. Surtout que la CLTD a déjà obtenu une autorisation pour la tenue, le 10 juin dernier, de la Conférence nationale des forces de l’opposition. Une rencontre qui a failli être sabordée par des comportements bizarres de l’hôtel Hilton qui avait annulé, de manière unilatérale, une réservation des partis politiques. L’hôtel Mazafran a failli faire de même si ce n’était une intervention non identifiée qui a instruit la direction de l’établissement de laisser les formations politiques tenir leur réunion. La CLTD compte organiser enfin d’autres rencontres dans les jours à venir.
Essaïd Wakli