Déjà accusé d’avoir « détourné » à son profit une résidence qui appartient au ministère de la Justice, Tayeb Belaïz ex-ministre de la Justice et actuel président du Conseil constitutionnel, est au centre d’une nouvelle révélation. Il serait « intervenu dans une affaire de trafic de drogue » lorsqu’il était président de la Cour de Sidi-Belabbès.
«Je peux vous certifier qu’il est intervenu personnellement dans une affaire de drogue traitée en première instance par le tribunal de Aïn Témouchent où des prévenus condamnés en appel par la cour de Sidi Bel Abbès à cinq ans de prison s’en sont finalement tirés avec un simple sursis», révèle au quotidien El Watan, dans son édition de ce matin, l’ancien juge Mohamed Bakhtaoui.
«L’ex-ministre de la Justice, ajoute l’ancien magistrat, a fait ramener à la cour, de nuit, sous escorte policière, les juges en question et leur a intimé l’ordre de changer le verdict. Ce qui fut fait séance tenante.» Cela s’est passé à la fin des années 1980, lorsque Tayeb Bélaïz était président de la Cour d’Oran. « Mais, je ne me souviens pas de la date exacte de cette affaire », a indiqué le magistrat révoqué, contacté par téléphone.
E. W.