Algérie, Maroc, Pakistan… Quand Israël fournit en armes les pays musulmans

Redaction

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Fabricant d’armes prisé par les puissances occidentales, Israël compte également parmi ses clients quatre pays arabes, dont l’Algérie, indique un rapport du gouvernement britannique, publié mardi par le quotidien israélien Haaretz.

L’officiel et l’officieux. Si, sur le devant de la scène internationale, les pays arabes et musulmans affichent ouvertement leur hostilité à l’Etat juif, en coulisse, ils se gardent bien de ne pas négocier avec Israël, fournisseurs en armes des puissances occidentales. D’après un rapport du Département des Affaires, de l’Innovation et du Savoir-faire (Department for Business, Innovation and Skills ou BIS), qui supervise les exportations militaires du gouvernement britannique, dont les grandes lignes ont été publiées mardi sur le quotidien de gauche israélien Haaretz, Israël a livré du matériel de sécurité à quatre pays arabes ainsi qu’au Pakistan au cours des cinq dernières années. L’Etat hébreu s’est fourni en composante militaires auprès du Royaume-Uni à destinations des forces de défenses israéliennes mais également en vue d’exporter de l’armement vers des territoires qu’ils considèrent comme ses ennemis intimes, explique ce rapport.

Et parmi les surprenants clients arabes de l’Etat juif, on compte l’Algérie, l’Egypte, les Emirats arabes unis et le Maroc. Des pays qui, à l’exception du royaume chérifien, n’entretiennent officiellement aucune relation diplomatique avec Israël. Radars, radios, systèmes de navigation… sans scrupule, l’Algérie, le Maroc, l’Egypte et les Emirats arabes unis ont fait leur marché en Israël de janvier 2008 à décembre 2012, précise le rapport du BIS.

Le Pakistan et l’Egypte démentent

Une information sensible pour les parties contractantes. En effet, du côté des pays arabes et musulmans, les régimes s’affichent toujours comme solidaires de la cause palestinienne. De l’autre, Israël, dans son costume de victime, ne cesse de présenter ses voisins comme ses ennemis jurés, qui menacent jusqu’à son existence. Un jeu de dupe qui trompe en premier lieu leur population, mais jusqu’à quand ?

Bien conscientes de l’embarras dans lequel une telle révélation les place, les autorités égyptiennes ont promptement réagi. C’est sur la page officielle Facebook de l’armée égyptienne que son porte-parole a catégoriquement nié de telles accusations, quelques heures à peine après la publication du contenu du rapport du BIS sur les colonnes du Haaretz. Il a également appelé la population égyptienne à ne pas se fier à ces « informations erronées ». Le Pakistan a, à son tour, fustiger ces allégations. « Le rapport est mensonger et ne s’appuie sur aucune preuve », a déclaré mardi un porte-parole de l’armée pakistanaise.