Algérie : Nouveau sommet des leaders de l’opposition

Redaction

Après une première rencontre retentissante organisée le 10 juin dernier à l’hôtel Mazafran, à Alger, les leaders de l’opposition se revoient, ce mercredi 10 septembre, au siège du RCD à Alger pour passer à une nouvelle étape de leur quête d’une « transition pacifique ».

En plus des 6 chefs de partis et de personnalités qui composent la CLTD (Coordination pour les libertés et une transition démocratique), qui va être enterrée à l’occasion et va être remplacée par le Comité de Coordination et d’exécution (un clin d’oeil à la révolution ?), d’autres figures de la classe politique nationale vont assister au conclave. Il s’agit notamment des anciens premiers ministres, que sont Ali Benflis –qui va être accompagné de quatre chefs de partis qui composent le « Pôle de changement »- Mouloud Hamrouche, Sid-Ahmed Ghozali, Ahmed Benbitour et –très probablement- Mokdad Sifi. Ces anciens dirigeants auront même l’honneur de coordonner le travail de l’opposition.

En tout, ce sont pas moins de 30 personnalités de l’opposition qui vont assister à cette réunion qui aura pour première tâche de mettre en œuvre les recommandations de Mazafran. Mais avant de passer au concret, les participants vont constituer un comité de coordination.

La plus grande inconnue de cette rencontre est la participation ou non du FFS. Ce parti, qui a lancé une autre initiative, avait pris part à la conférence de Mazafran, avant de rencontrer, une semaine plus tard, Ahmed Ouyahia pour discuter de la révision de la Constitution.

Quoiqu’il en soit, les représentants de l’opposition sont déterminés à aller à la rencontre de la population à travers notamment des meetings et des conférences thématiques. Même les « interdictions du pouvoir » n’y pourront rien, puisque les forces de l’opposition ont décidé d’organiser des rencontres « dans les sièges d’un des partis s’il le faut ».

Seul grand écueil à ces démarches de l’opposition : le pouvoir, élément essentiel de toute transition, ne veut même pas reconnaître l’existence d’une crise. « L’époque des transitions politiques est révolue », répond Ahmed Ouyahia, le très puissant directeur de cabinet de la présidence.

 

Essaïd Wakli