Algérie : quand un ministre fait l’imam

Redaction

En dehors des statistiques, Bachir Messaitfa s’improvise, le temps d’un Ramadhan, imam. Le ministre des Statistiques et de la Prospective a campé ce rôle pour faire la morale et donner des leçons de Ramadhan et de jeûne aux Algériens, lors d’une interview accordée au quotidien gouvernemental Horizons, . 

« Le Ramadhan constitue une occasion idoine pour augmenter notre productivité, étant donné qu’on arrive à maîtriser notre temps », estime le secrétaire d’Etat qui trouve que ceux qui ne travaillent pas durant le mois de Carême  ne respectent pas les préceptes du Coran. « Ce genre de comportement est contraire aux principes de ce mois sacré, impliquant accroissement de la foi et, par ricochet, le rendement. Jeûner, c’est d’abord assumer ses devoirs. L’augmentation du rendement professionnel se répercute sur le taux de notre PIB. Alors maintenons une bonne cadence de travail pour assurer notre décollage économique », prédit-il.

« Durant ce mois, je veille à lire au moins deux  hizb du Coran par jour en plus des prières surérogatoires que j’accomplis régulièrement à la mosquée. J’insiste à prendre mes enfants avec moi pour leur inculquer les valeurs de notre religion », raconte le ministre à propos de ses habitudes durant le mois de Carême. Bachir Messaitfa n’est pas le seul membre du gouvernement invité à conseiller les Algériens sur le Ramadhan. Le quotidien gouvernemental a décidé d’ouvrir ses colonnes à d’autres ministres. La majorité s’improvise tous « religieux », tendances sociales obligent.

E. W.

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