Abdelaziz Bouteflika multiplie les apparitions publiques. Jamais depuis son retour au pays en juillet le chef de l’Etat n’a effectué autant d’audiences avec son Premier ministre et son chef d’Etat-major. Puis, entre deux audiences, Abdelaziz Bouteflika signe des décrets d’une extrême importance.
Le chef de l’Etat vient ainsi de signer 3 importants décrets présidentiels portant essentiellement sur l’affectation de plusieurs départements relevant auparavant du Département de renseignement et de sécurité (DRS) au profit de l’Etat-Major de l’armée. Des sources médiatiques ont par exemple annoncé que le président de la République a rattaché les services de la Police judiciaire à la justice militaire, le département des médias ainsi que la Direction de la sécurité de l’armée à l’Etat-major, que dirige le Général de Corps d’armée, Ahmed Gaïd-Salah.
Si ces décisions se confirment, au même titre d’ailleurs qu’un remaniement ministériel annoncé mercredi 11 septembre, cela se fait dans l’optique de «bien préparer» les élections présidentielles de 2014. Malgré la maladie et les attaques de l’opposition qui appelle le chef de l’Etat à ne pas se représenter à l’élection présidentielle.
Il y a quelques jours, Abdelaziz Bouteflika s’était occupé d’un autre « problème » : régler l’affaire FLN. Le chef de l’Etat avait, en effet, réglé cette affaire comme du « papier à musique ». Il a installé à la tête de ce parti un homme, Amar Saadani, qui devra orchestrer une élection présidentielle sans encombre.
La question qui se pose est celle de savoir pourquoi Abdelaziz Bouteflika fait tout cela. S’apprête-t-il à demander un quatrième mandat à la présidence de la République ? Probable. D’autres sources indiquent également que le chef de l’Etat veut réviser la Constitution en vue d’instaurer un septennat qui lui permettra de rallonger son bail à El-Mouradia, ne serait-ce que pour deux années supplémentaires.
E. W.
