Le corps électoral, prélude à l’élection présidentielle, va être convoqué obligatoirement les 16 ou 17 janvier prochain. Parallèlement à ça, la Présidence de la République va instituer une Commission nationale de préparation de l’élection présidentielle qui se déroulera en Algérie en avril 2014, et sera présidée par le Premier Ministre, Abdelmalek Sellal.
Le rôle de cette commission nationale de préparation de l’élection présidentielle est de «préparer le déroulement du scrutin dans des conditions de transparence et de régularité». Elle prendra en charge les volets purement techniques, alors que l’administration se chargera des élections. Ainsi cette commission n’est pas indépendante mais une une entité lancée à l’initiative du gouvernement composée de représentants de l’administration. Ces derniers se comptent parmi les cadres des ministères de l’intérieur, de la Justice, des Finances et de la Communication. Il ne s’agit pas bien évidemment de la commission de surveillance des élections en Algérie, composée elle, de représentants des différents candidats.
Pourquoi une telle commission sera utile lors du prochain scrutin ? Une polémique éclate à chaque rendez-vous électoral à propos des prérogatives et missions ainsi que des modalités d’institution de ces deux commissions. Plusieurs responsables de partis de l’opposition réclament une commission de préparation des élections «indépendantes», dénonçant une administration algérienne qui ne brille pas par sa neutralité envers tous les candidats. Elle favorise irrémédiablement le candidat du pouvoir. C’est la commission nationale de préparation de l’élection présidentielle, par exemple, qui se charge du fichier électoral. Ce dernier n’est jamais mis à la disposition des candidats (le fichier national), qui n’ont accès qu’aux fichiers locaux. D’où toute l’importance de cette commission. Il est clair que les autorités ne comptent pas faire de concessions là-dessus. La commission nationale de préparation de l’élection présidentielle, comme celles relatives aux élections locales et législatives, restera l’apanage de l’administration.
Elyas Nour