Le Syndicat National des Journalistes (SNJ) déplore une énième agression d’un reporter. Cette fois-ci, une journaliste d’Ennahar aurait été violemment interpellée par une parlementaire dans le cadre de son travail mercredi dernier.
Les députés outrepassent-ils leurs pouvoirs ? Cette question est devenue une rengaine, après la multiplication de cas de violences exercées par des députés. Preuve en est, une journaliste du quotidien arabophone Ennahar a été la victime de l’ire d’une parlementaire de l’APN. Le SNJ dénonce une « agression physique et morale perpétrée à son encontre par une députée appartenant au groupe parlementaire du Front de libération nationale (FLN). Ce grave précédent a eu lieu, mercredi 30 mai 2013 au sein même du siège de l’Assemblée populaire nationale », nous apprend cette source dans un communiqué diffusé jeudi. Le SNJ n’a toutefois pas précisé les circonstances ou les raisons qui ont mené à cette mésaventure. L’affaire ne s’arrête pas seulement à cette agression, puisqu’il semblerait que la journaliste, au lendemain de cette altercation, ait été privée d’accès à l’assemblée par les agents de sécurité.
Suite à cette agression, le SNJ exige « une réparation morale au profit de notre consœur et en appelle à l’intervention du premier responsable de l’APN ainsi que des responsables du FLN pour prendre les mesures qui s’imposent à l’encontre de la parlementaire auteur de l’agression et, surtout, pour que de tels actes ne se reproduisent plus jamais. »
C’est la deuxième fois ce mois-ci qu’un parlementaire algérien est impliqué dans ce genre de situation. Début mai c’est un député de Médéa qui avait été accusé de menace et d’agression sur une employée de la Générale des Eaux.