Algérie : vers des restrictions budgétaires en 2014

Redaction

C’est le temps des vaches maigres. Le projet de la Loi de Finances 2014 se dirige vers des restrictions budgétaires pour l’année à venir.

C’est du moins ce qu’a révélé le journal arabophone Echorouk dans son édition de ce matin. Le quotidien indique que le gouvernement va procéder, dès l’année prochaine, à des coupes budgétaires. Cela commencera d’abord par la réduction du nombre de fonctionnaires à recruter. Car, pour l’instant, les administrations publiques et certains organismes étatiques recrutent sans compter en vue de tenter d’absorber la colère des jeunes chômeurs.

Mais la raison principale de ces coupes est sans doute le déficit budgétaire qui se creuse d’année en année. A chaque Loi de Finances, le déficit devient de plus en plus pesant sur les dépenses publiques. L’avant-projet de la Loi de Finances comporte également, selon la même source, des coups d’arrêt dans certains grands projets lancés par les pouvoirs publics dans le plan quinquennal 2010-2014.

Cela n’empêche, le projet de loi prévoit une croissance de 5% hors hydrocarbures. Le taux de croissance a été de 2,7% durant l’année 2012.

Le gouvernement de Abdelmalek Sellal a pourtant promis de nouveaux postes d’emplois et des avantages fiscaux pour certaines catégories de jeunes créateurs de micro-entreprises.  Ces mesures sont surtout destinées aux jeunes du Sud du pays.

Le gouvernement peut-il concilier une maîtrise du budget et une paix sociale de plus en plus coûteuse ? Rien n’est moins sûr, surtout que le pouvoir aura le souci de passer les élections présidentielles de 2014 dans de bonnes conditions.

A rappeler que depuis plusieurs années, le gouvernement établit le budget de l’Etat sur la base d’un baril de pétrole à 37 dollars. Ce prix atteint actuellement plus de 110 dollars.

E. W.

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