Un ancien ministre qualifie Nouria Benghebrit Remaoun de « paranoaïque » et de « folle » !

Redaction

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L’ancien ministre de l’éducation, Ali Ben Mohamed, mène une véritable «guerre» contre Nouria Benghebrit. Le quotidien arabophone «El Bilad» a rendu public mardi une lettre de cet ancien ministre à propos de la conférence qu’il devait animer dans un lycée à Mascara, le 17 mai dernier, et qui a finalement été annulée par la direction de l’éducation wilayale.

Dans cette lettre, Ali Ben Mohamed, ancien ministre de l’Education, s’en est pris violemment à Nouria Benghebrit Remaoun, fraîchement nommée à ce poste. Pour l’ancien ministre, la censure dont il a été victime ne peut venir que de la nouvelle ministre qui la qualifie de « paranoïaque » et de « folle » !  Ali Ben Mohamed justifie ses attaques en estimant qu’un directeur de l’éducation ne peut prendre une telle décision de censure, à savoir annuler un événement programmé depuis plusieurs mois, si l’ordre ne lui a pas été signifié d’en haut.

L’ancien Ministre était, rappelons-le, dans le gouvernement de Sid Ahmed Ghouzali, au début des années 1990 et qui a démissionné en 1992 suite à un énorme scandale relatif à la fuite des sujets de baccalauréat.

Il est utile de savoir que ce n’est pas la première fois que celui-ci s’en prend à Nouria Benghebrit. Lundi, dans les colonnes d’un autre quotidien arabophone, Ali Ben Mohamed s’est dit «outré» par le fait qu’ «une personne ne maîtrisant pas la langue arabe soit nommée ministre de l’éducation en Algérie». « Personne n’a pu comprendre ce qu’elle a déclaré lors de la cérémonie de passation de consignes », a-t-il accusé encore lorsqu’il est intervenu sur la chaîne de télévision privée Echorouk TV. Soulignons enfin que cet ancien ministre n’est pas le seul à s’en prendre à la nouvelle Ministre de l’Éducation. Plusieurs autres personnalités ont commencé aussi à tirer à boulets rouges sur Nouria Benghebrit Remaoun. Ces détracteurs se comptent principalement parmi les islamistes et les défenseurs de la  prédominance de la langue arabe. Benghebrit est présentée comme une ministre qui veut «franciser» l’école algérienne.

Avec Elyas Nour