Les membres fondateurs du parti Talaiou El Houriyet (Avant-gardes des libertés) d’Ali Benflis ont reçu ce mercredi 18 février 2015 l’autorisation du ministère de l’Intérieur à tenir leur congrès constitutif.
« Conformément à la législation en vigueur, le parti Talaiou El Houriyet devra tenir son congrès constitutif dans un délai d’un an à l’issue duquel un nouveau dossier sera transmis au ministère de l’Intérieur et des Collectivités locales en vue de son agrément comme parti politique », annonce Ali Benflis dans un communiqué rendu public cet après-midi.
D’ici là, « il sera procédé à la l’installation des bureaux provisoire du Parti, dans les 48 wilayas du pays ; à la constitution de l’Instance Nationale de préparation du congrès constitutif du parti qui comprendra huit commissions chargées respectivement des résolutions, du programme, du statut, du règlement intérieur, de l’organique, des politiques de communication, de la logistique et de l’organisation; à la préparation des congrès régionaux ; et à la préparation du congrès national constitutif du Parti », ajoute-t-on dans le même document.
Tout en se félicitant d’avoir franchi « un pas significatif dans son entrée sur la scène politique nationale », Ali Benflis met l’accent sur la détermination des membres fondateurs et des sympathisants de Talaiou El Houriyet « à apporter leur contribution à l’effort national de redressement politique, économique et social de notre pays. » Conscient que l’agrément de son parti n’est pas pour demain, l’ex-chef de gouvernement invite enfin ses militants à « faire la démonstration permanente de diligence et de constance dans la défense de nos idéaux communs qui s’incarnent dans la société des libertés et du progrès à laquelle aspire notre peuple dans son ensemble. » Les membres fondateurs du parti prévoient ainsi d’organiser le congrès national constitutif « dans le cours de la première semaine du mois de juin prochain. »
Ali Benflis, faut-il le rappeler, avait déposé le dossier de création de son parti, pour la première fois, quelques semaines seulement après la présidentielle d’avril dernier. Depuis, la délivrance du récipéssé de dépôt de son dossier et la délivrance de cette autorisation ont été ajournées par le ministère de l’Intérieur à plusieurs fois pour « non-conformité à la loi ». L’ex-candidat aux présidentielles de 2004 et 2014 a qualifié les observations du département de Belaïz de « non fondées » et de volonté de « retarder » la création de son parti.