L’ex-candidat malheureux aux élections présidentielles du mois d’avril dernier, Ali Benflis, a réagi aujourd’hui mardi suite à la reprise des affrontements dans la vallée du M’Zab, et l’enregistrement des premières victimes.
Pour Benflis, l’action de protestation tenue par des policiers lundi à Ghardaïa aggrave encore la situation. Une action qu’il considère «d’une gravité sans précédent et unique dans nos annales nationales, des forces de l’ordre ont investi la rue pour exprimer une exaspération face à la situation intenable qu’ils vivent» écrit-il dans sa déclaration parvenue à notre Rédaction. Cette situation «délicate de nos forces de l’ordre devrait être considérée avec sagesse et pondération en tenant compte de leurs doléances légitimes et des exigences de leur mission au service de l’Etat » relève-t-il encore.
Ali Benflis impute la responsabilité de ces nouveaux développement sécuritaires que connait la région de Ghardaïa à l’absence et à la négligence de l’Etat. « C’est, sans conteste, de Ghardaïa même, que nous est livrée la réalité de la vacance du pouvoir et des dégâts ravageurs qu’elle provoque sur la gestion des affaires publiques » . Pour l’ancien chef du gouvernement, la crise de Ghardaïa démontre au grand jour la crise qui règne au sein de l’Etat. »Les développements tragiques que vient de vivre cette partie précieuse de notre Nation ne sont que la la manifestation d’une crise profonde à laquelle une gouvernance mal inspirée, désinvolte et irresponsable n’a pas su où n’a pas pu apporter une solution à la mesure de son ampleur et de sa complexité », dira-t-il
Ali Benflis est convaincu que la tragédie de Ghardaïa n’est que le visage apparent d’une grave crise politique dans tout le pays. » C’est, en effet, tout notre pays qui vit une crise politique d’une grande acuité dont Ghardaïa est la manifestation la plus révélatrice, la plus préoccupante et la plus angoissante pour le peuple algérien dans son ensemble » a-t-il conclu.
Arezki IBERSIENE