Ali Benflis entame sérieusement les préparatifs pour la tenue du Congrès de son parti. L’ancien chef du gouvernement était ce samedi à Oran pour organiser le premier congrès régional de Talaiâ El Houriat (Pionniers des libertés). Une occasion de plus pour le plus fervent opposant à Bouteflika de faire le procès du pouvoir et de ceux qui l’incarnent.
Ali Benflis estime que « toutes les institutions républicaines sont mises au service d’un seul homme et du pouvoir personnel qu’il incarne et non au service du peuple souverain qui est censé les avoir constituées pour répondre à ses attentes et pour satisfaire ses aspirations » et que « les véritables médiations politiques, économiques et sociales ont cédé la place à toutes sortes de médiations clientélistes qui ont pour seul souci de complaire au régime politique du moment et non d’être les messagers fidèles des demandes et des préoccupations des citoyennes et des citoyens ».
Dans ces conditions, estime Benflis, il ne reste que de faire de l’opposition. « L’opposition politique est un devoir national sacré et pas seulement un droit consacré par la Constitution », a-t-il dit dans ce sens. Ali Benflis a expliqué à son assistance que Talaiou El houryat oeuvre à « éveiller les consciences et à tirer la sonnette d’alarme sur la situation que vit le pays et non à semer la discorde, à diviser les rangs des Algériens et à créer le désordre ». « L’objectif de notre parti est d’accélérer le processus d’alternative démocratique en Algérie », a-t-il encore souligné.
Avant la tenue, au mois de juin, de son congrès constitutif, Talaiou El houryat organise des congrès régionaux. Une manière de mieux préparer ce rendez-vous qui ouvre la voie à un agrément définitif du parti.
Essaïd Wakli