L’ancien vice-président du FIS, Ali Benhadj, n’a finalement pas participé à la conférence pour la transition démocratique organisée mardi à à l’hôtel Mazafran, à Zerlada. Ali Benhadj devait intervenir pendant cette conférence organisée par la Coordination nationale pour les libertés et la transition démocratique, qui regroupe plusieurs partis opposants au régime en place.
Ali Benhadj n’a pas participé à cette conférence stratégique pour l’opposition algérienne, la première initiative du genre, parce qu’il ne voulait pas « gâcher la fête », a révélé lundi Ali Djeddi, un ancien responsable du Front Islamique du Salut, qui a, lui-même, participé à cette conférence en donnant une intervention au cours de laquelle il a déploré la surveillance policière étroite qui restreint les déplacements d’Ali Benhadj. « Il n’a désiré venir jusqu’ici pour ne pas être à l’origine du moindre incident qui risquerait de perturber l’organisation de cette conférence », a expliqué encore Ali Djeddi. Selon ce dernier, il est temps de procéder à une « prise en charge des victimes de la décennie noire sans distinction ». Ce représentant du FIS a proposé aussi une « période de transition ne doit pas excéder 30 mois ».
Plusieurs personnalités nationales se sont exprimés sur la situation politique que traverse en ce moment l’Algérie. L’ancien candidat à l’élection présidentielle, Ali Benflis a assuré de son côté que « nous sommes rassemblés pour les intérêts de notre peuple loin des objectifs personnels ou une feuille de route cachée ». Il a relevé également que l’actuelle crise politique que subit l’Algérie « est le résultat de l’illégitimité des institutions ». Pour sa part, l’ancien chef du gouvernement, Ahmed Benbitour, a affiché son optimisme concernant les résultats auxquels va aboutir cette initiative politique. Il a indiqué notamment qu’une commission va enregistrer toutes les propositions qui seront faites pendant cette conférence.