Ali Haddad : « Oui, je suis proche des responsables militaires et civils »

Redaction

Ali Haddad, une des plus grosses fortunes du pays, reconnaît nettement être proche de Saïd Bouteflikale, frère cadet et conseiller du chef de l’Etat, du Premier ministretrès, Abdelmalek Sellal, ainsi que d’autres dignitaires du régime qu’il ne cite pas. Le très puissant hommes d’affaires ignorent ses détracteurs qui associent l’ascension fulgurante de son groupe ETRHB à cette contiguïté.

Ali Haddad, patron du groupe hyponyme, assume fièrement sa proximité avec les plus hauts personnages du sérail politico-militaire algérien. C’est une réponse, on ne peut plus claire, à ses détracteurs qui attribuent l’ascension fulgurante de son groupe à ses accointances avec la nomenklatura, notamment avec Saïd Bouteflika, frère cadet et « plus influent conseiller » du Chef de l’Etat ainsi que Abdelmalek Sellal, Premier ministre.

« Je n’ai rien à cacher. Ce sont des gens que je connais depuis très longtemps. » C’est ce qu’a répondu Ali Haddad à nos confrères de TSA qui lui rappelaient des dires selon lesquels il serait proche de Saïd Bouteflika et de Abdelmalek Sellal. Le patron de l’ETRHB Haddad ajoute même de l’eau aux moulins de ses détracteurs. Il affirme ainsi être également « proche d’autres personnes, d’autres ministres, d’autres responsables militaires et civils ». Qui sont ces « autres personnes, ministres et responsables militaires et civils » qui lui sont « proches ». Ali Haddad n’en dit pas plus. En revanche, nombre d’observateurs soupçonnent le général-major à la retraite Mohamed Touati, surnommé « El Moukh » (cerveau en derdja), d’être derrière le « succès » de l’ETRHB Haddad. Ali Haddad reconnaît-il à demi-mot cette sorte de parrainage? Fort probable. Le puissant homme d’affaire et le « cerveau » de l’armée sont issue de la même région. D’aucuns parlent même de liens de parenté entre les deux hommes.  Quant aux ministres, la proximité entre Ali Haddad et Amara Benyounès, actuellement à la tête du ministère du Commerce, a été révélée au grand jour à la veille de l’élection présidentielle d’avril dernier. C’était à l’occasion d’une réunion ayant regroupé les deux hommes ainsi que Saïd Bouteflika dans un hôtel appartenant à la famille Haddad, à Azeffoune, en Kabylie maritime.

Tentant de justifier ses liens avec ces dignitaires du régime, Ali Haddad se dit « proche de tous les Algériens patriotes qui aiment leur pays » et « Algérien à part entière ». Qu’en est-il des critiques qui lui sont faites à propos de cette proximité?  « Je me fous de la critique. Je fais ce que j’ai envie de faire.(…) », a répondu Haddad à la journaliste de TSA qui l’interviewait. « Les chiens aboient, la caravane passe », semble vouloir dire le patron de l’ETRHB.

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