Le conflit du Sahara Occidental pourrit toujours les relations entre l’Algérie et le Maroc. Cette fois-ci, c’est au niveau du siège des Nations Unies que les ambassadeurs des deux pays se sont échangés des « amabilités » pas trop diplomatiques.
Le quotidien Reporters rapporte, en citant l’agence de presse des Nations unies, dans son édition de dimanche, que les deux ambassadeurs aux Nations-Unies ont eu un vif échange lors d’un débat portant sur la question du Sahara Occidental. L’ambassadeur algérien, Mourad Benmehidi, parlant des Droits de l’Homme, a cité le cas des 25 civils sahraouis jugés par une cour militaire pour des violences en relation avec le démantèlement du camp de Gdeim Izik, près de Laâyoune, en novembre 2010. Mécontente de la position algérienne, la représentante du Maroc a demandé une motion d’ordre, en estimant que le représentant de « l’Algérie n’avait pas à parler d’une mission de maintien de la paix en particulier ».
Pour sa part, le représentant de l’Algérie s’est élevé contre le point de vue exprimé par la représentante du Maroc, qu’il a réfuté, en précisant que de nombreuses délégations avaient, au cours de ces deux journées, évoqué des questions relevant de certaines missions de maintien de la paix en particulier. Exerçant son droit de réponse, la représentante du Maroc a évoqué l’échéance d’avril, date à laquelle chaque année le Conseil de sécurité renouvelle le mandat de la Minurso, « ce qui relance l’activisme de la délégation de l’Algérie sur cette question ». Elle a essayé d’impliquer l’Algérie dans le conflit du Sahara occidental et a déclaré publiquement que « l’Algérie n’a pas de leçon à donner au Maroc ». Comme quoi, mêmes les diplomates peuvent oublier les us de leur métier !
E.W.