La polémique autour d’Amar Saâdani continue de défrayer la chronique. Chaque jour, de nouvelles accusations fusent contre le premier secrétaire général du FLN à propos de ses possessions immobilières controversées et son aisance financière en France. Cette fois-ci, c’est un avocat au barreau de Paris qui a fait savoir qu’Amar Saâdani, pour bénéficier de sa carte de résidence de dix ans, a été pistonné par les autorités françaises.
« La préfecture des Hauts-de-Seine aurait pratiqué du passe-droit en faveur du secrétaire général du FLN », accuse ainsi Fayçal Megherbi, avocat au barreau de Paris qui explique dans une contribution publiée dans les colonnes d’El Watan que « Saâdani n’entre dans un cas qui ouvre droit à la délivrance de ce certificat de résidence de dix ans ». Pour étayer ses propos, l’avocat cite l’’article 7 bis de l’accord franco-algérien. Ce dernier stipule clairement que «les ressortissants algériens visés à l’article 7 peuvent obtenir un certificat de résidence de dix ans s’ils justifient d’une résidence ininterrompue en France de trois années. Cet article précise bien que ce certificat de résidence valable dix ans est délivré de plein droit uniquement sous réserve de la régularité du séjour pour ce qui concerne des catégories particulières de la population.
Effectivement, pour prétendre à cette résidence, il faut faire partie des catégories suivantes : « ressortissant algérien, marié depuis au moins un an avec un ressortissant de nationalité française », « un enfant algérien d’un ressortissant français si cet enfant a moins de vingt et un ans », « ressortissant algérien titulaire d’une rente d’accident du travail ou de maladie professionnelle servie par un organisme français », « ressortissant algérien qui justifie résider habituellement en France depuis qu’il a atteint au plus l’âge de dix ans » ou un « ressortissant algérien ascendant direct d’un enfant français résidant en France, à la condition qu’il exerce, même partiellement, l’autorité parentale à l’égard de cet enfant ».
Pour Fayçal Megherbi, Amar Saâdani ne remplit nullement les conditions exigées par cette loi pour bénéficier d’une carte de résidence française. Que s’est-il passé alors ? « Passe-droit » crie enfin cet avocat au barreau de Paris pour dénoncer une violation de la loi. Mais qui a donc aidé Amar Saâdani à jouir d’un tel privilège en France ? Les autorités françaises sont-elles complices ? Toutes ces questions demeurent en suspens.