Amar Saïdani défend-t-il « l’Etat Civil » ou le « quatrième mandat » ?

Redaction

Amar Saïdani est devenu, en l’espace de quelques semaines, un homme important. Après avoir réussi à se hisser à la tête du FLN, l’ancien président de l’APN est devenu même un des porte-paroles attitrés du chef de l’Etat.

Après avoir annoncé il y a quelques jours à Ouargla que « Abdelaziz Bouteflika est notre seul candidat », le patron « imposé » du FLN récidive cette fois-ci en allant un peu plus loin. « Le DRS continuera à jouer son rôle, mais ne sera plus impliqué dans la vie politique, dans les partis, dans les médias et dans la justice», a-t-il déclaré à l’agence britannique Reuters. Selon l’enfant d’El-Oued, le chef de l’Etat aspire à bâtir « un Etat civil ». Pis, il ajoutera que « Les réformes constitutionnelles envisagées devront fixer clairement les rôles respectifs du service de renseignement et de l’armée, le temps des faiseurs de rois est terminé parce que l’objectif de Bouteflika est de bâtir un État civil».

Et l’home ne croit pas bouder son plaisir en réaffirmant, non sans contradiction, que «Bouteflika est notre candidat. Il n’y a pas pour nous d’autres candidats pour l’élection présidentielle que lui». Interrogé sur les intentions du chef de l’Etat, Saadani affirme qu’il « est tôt pour parler de cela ».

Ce n’est pas la première fois que Saïdani s’exprime sur le DRS. A peine installé dans son fauteuil de secrétaire général du FLN, le successeur de Abdelaziz Belkhadem avait confirmé les changements dans le corps des services secrets tout en qualifiant cette décision de « normale ». Elle rentre dans le cadre des « prérogatives » du chef des armées.

La nouveauté dans le discours d’Amar Saïdani réside dans l’emploi du terme « civil ». Car, cela fait plusieurs semaines que le secrétaire général du FLN convoite avec plus au mois d’insistance ce que les partisans du FLN appellent « les organisations de masse » ou « les organisations de la société civile ». Et tout cela n’a qu’un seul et unique objectif : préparer la voie pour un quatrième mandat présidentiel. C’est, d’ailleurs, le seul projet dans lequel Saïdani ne risque pas de se retrouver seul !

Essaïd Wakli