La confection de la liste des candidatures pour les élections législatives fait exploser le MPA, l’un des partis les plus dévoués à Abdelaziz Bouteflika. Ainsi, le maire de l’APC d’Alger-Centre, Abdelhakim Bettache, a claqué les portes de son parti, MPA (Mouvement populaire algérien).
La raison ? Le président du parti, Amara Benyounès, a choisi son frère, Idir Benyounès, directeur du quotidien La Dépêche de Kabylie, comme tête de liste de ce parti aux législatives dans la wilaya d’Alger, a-t-on appris de plusieurs sources concordantes. Or, le président de l’APC d’Alger-centre, qui n’a pas l’ambition de briguer la députation, a porté son dévolu sur un autre candidat, le journaliste Djamel Maafa.
La lutte de ces deux hommes autour de la tête de liste du MPA a divisé la structure locale du parti. Pis, la crise ne se limite pas à Alger. A Béjaïa, les militants de cette formation n’ont pas compris le choix de Benyounès d’opter pour le maire de Tazmalt, Smaïl Mira, comme tête de liste. L’ancien député de Béjaïa est même soupçonné d’avoir assassiné deux jeunes dans la région. L’homme a changé plusieurs fois de parti politique ces dernières années. A Bouira, c’est le fils d’autre patriote de la région, Zidane El Makhfi, qui est choisi pour conduire la liste de cette formation.
Des sources au sein du MPA ont appris également à Algérie-Focus que des cadres du parti ont déposé leurs démissions à Blida, Médéa et Guelma. Le népotisme et favoritisme d’Amara Benyounès, ancien ministre du Commerce et soutien indéfectible du 4e mandat d’Abdelaziz Bouteflika, a fini par susciter le dégoût de ces militants.
Essaïd Wakli