Hollande après son retour à Paris : « Moi, je fais mon devoir »

Redaction

Tout en évitant de se mettre dans l’autosatisfaction, le président français François Hollande a jugé que son voyage en Algérie a été positif.

« C’est utile pour la France et pour l’Algérie, nous sommes sortis des 50 ans, qui avaient été les années de la difficulté entre la France et l’Algérie, compte tenu d’un passé lourd, de mémoires blessées », a en effet estimé François Hollande dans une interview accordée ce matin, vendredi, à la radio française Europe 1. « Il m’appartenait, c’était le moment, d’ouvrir une nouvelle page, je l’ai fait, d’avoir un nouvel âge dans la relation entre la France et l’Algérie, parce que nous avons des liens forts, tant de liens humains, qu’il faut transformer en autant de liens culturels et économiques », a-t-il précisé.

Cependant, Hollande ne veut pas verser dans l’autosatisfaction. « Je ne suis pas dans l’autocongratulation, l’autofélicitation, c’est aux Français et aux Algériens de savoir ce que je peux dire de ce voyage. Moi, je fais mon devoir », a-t-il estimé.

Le chef de l’Etat français a rappelé que la colonisation ne répondait pas aux valeurs de la France. « Le système colonial a commencé en 1830 », a-t-il indiqué, ajoutant, « c’était, en réalité, un système d’exploitation et d’oppression ». « C’était important de dire que ce ne sont pas nos valeurs qui s’appliquaient. Il y avait là une condamnation à porter, et je ne suis pas le premier à le faire », a-t-il dit à ce propos. « Je le fais pour que nous puissions nous tourner vers l’avenir », a-t-il poursuivi.

Essaïd Wakli