Aucun rassemblement n’est toléré à Alger. Des syndicalistes membres de plusieurs syndicats autonomes l’ont appris à leurs dépens. Lundi matin, à Alger, plusieurs syndicalistes ont été arrêtés à Alger alors qu’ils tentaient d’organiser un sit-in devant le ministère du Travail pour protester contre la non-délivrance du récépissé d’enregistrement aux syndicats autonomes qui activent, pourtant, sur le terrain depuis des années.
Yacine Zaïd, représentant en Algérie de l’Union internationale des travailleurs de l’alimentaire (UITA), nous a indiqué qu’au moins une dizaine de syndicalistes ont été embarqués de force par la Police au commissariat. « Les arrestations ont été très musclées. Des dizaines de camions de police ont été stationnés devant le ministère du Travail. Des policiers ont contrôlé les papiers de tous les passants et dés qu’ils s’apercevaient qu’une personne n’habitait pas à Alger, ils l’embarquaient », confie notre interlocuteur qui parle d’au moins une dizaine d’arrestations. D’autre part, on a appris également que le secrétaire national aux mouvements sociaux du FFS, Youcef Aouchiche a été également embarqué par la police. Selon le blog Algérie-Politique, géré par un député du FFS, « le chef du groupe parlementaire du FFS, Ahmed Betatache et Rachid Chaibi, membre du secrétariat national du parti se sont rendus au commissariat pour exiger la libération des syndicalistes ».
Il est à signaler que plusieurs syndicats autonomes à l’image du syndicat national autonome des personnels de l’administration publique SNAPAP, le Conseil National des Enseignants du Supérieur (CNES) ou le syndicat autonome des travailleurs de la SONELGAZ ont tenté de participer à cette action de protestation qui a été sévèrement mise en échec par les forces de l’ordre.