Assassinat d’Abane Ramdane/ Dahou Ould Kablia met en cause « la traduction » de ses propos par Echorouk

Redaction

Dahou Ould Kablia est sorti de son silence pour s’expliquer au sujet de ses déclarations controversées sur l’assassinat d’Abane Ramdane. Après avoir été massivement critiqué sur les réseaux sociaux et dans les colonnes de la presse, Dahou Ould Kablia tente de se rebiffer et laisse entendre que ses propos ont été détournés par le quotidien arabophone Echorouk. 

Dans une mise au point faite à notre confrère TSA, l’ancien ministre de l’Intérieur met clairement en cause « la traduction » de ses propos par la rédaction du quotidien Echorouk. « J’avais accordé une interview avec réponse écrite (en langue française) aux questions préalablement posées par sa journaliste. Je n’ai pas du tout été satisfait par la traduction qui en a été faite. J’en ai fait part à son directeur général monsieur Ali Fodhil », déplore Dahou Ould Kablia dans sa mise au point.

« Dans mes déclarations, je n’ai nullement défendu et encore moins justifié la mort d’Abane Ramdane. Je me suis borné à évoquer les crises et les tensions qui ont émaillé le cours de la lutte de libération de 1954 à 1962, opposant certains responsables à leurs frères de combat. C’est une réalité historique que l’on ne peut cacher », a-t-il expliqué encore avant d’aboutir à la conclusion suivante : « Pour le cas de Abane Ramdane, j’ai dit que celui-ci, malgré le travail gigantesque qu’il a accompli à Alger, de 1955 à 1957, a trouvé à la sortie hors du pays une ambiance qui ne lui était pas favorable. Car il s’est vite retrouvé en désaccord avec les militaires qui composaient majoritairement le nouveau CCE désigné par le CNRA en août 1957. Le désaccord était dû à l’incompatibilité manifeste entre des caractères opposés et des cultures politique différentes, ainsi que la divergence de vue totale sur la manière de conduire la Révolution, notamment la remise en cause du principe cher à Abane de la primauté du politique sur le militaire telle qu’adoptée par le Congrès de la Soummam ».