Pour le 24ème anniversaire de l’assassinat de son père, Nacer Boudiaf sort la grosse artillerie. Il annonce son intention de déposer plainte contre les assassins de son père. Il a également adressé une lettre ouverte au chef de l’Etat pour lui demander la réouverture du procès sur l’assassinat de son père.
« Seule la réouverture du procès de son assassinat exprimera au peuple les réelles intentions du pouvoir en matière de justice et prouvera au monde extérieur que nous n’avons pas besoin d’une justice venue d’ailleurs pour mettre fin à l’impunité du lâche assassinat de Mohamed Boudiaf », écrit en effet le fils ainé de Mohamed Boudiaf dans une lettre adressée directement à Abdelaziz Bouteflika. « Je m’adresse à vous dans le contexte des récents amendements de la Constitution qui laissent croire à une meilleure considération pour la justice en Algérie. Pourrais-je espérer que cette meilleure considération redonne à Mohamed Boudiaf la considération qu’il mérite pour avoir sacrifié sa vie pour l’Algérie, écrit encore Nacer Boudiaf qui dit clairement dans la missive qu’il ne croit pas en la thèse de l’acte isolé.
Plus tôt, le fils de Mohamed Boudiaf accuse publiquement d’anciens généraux d’être derrière la mort de l’ancien président du Haut Comité d’Etat. Il s’agit de Mohamed Mediène (Toufik), Khaled Nezzar, Smaïn Lamari et Larbi Belkhir. Seuls les deux premiers sont encore en vie. En revanche, Nacer Boudiaf accuse feu le général Mohamed Lamari, ancien chef d’Etat-Major de l’ANP d’être l’exécutant de l’ordre de tuer son père.
Interrogé par le quotidien électronique TSA s’il détient des preuves, Nacer Boudiaf reconnaît qu’il n’en n’a pas. Mais qu’il agit suite à des soupçons. Pis, il énumère les anomalies qui ont pu servir de point de départ à ses interrogations. En cas où la plainte de Nacer Boudiaf ne trouve pas écho en Algérie, il menace de faire recours aux juridictions internationales. Connaîtra-t-il la vérité ?
Essaid Wakli