L’Algérie n’est pas totalement à l’abri d’une nouvelle attaque terroriste. Les assurances des hautes autorités du pays n’ont, apparemment, pas éloigné le spectre de nouveaux attentats.
Selon le quotidien arabophone El-Khabar, des Walis de plusieurs villes de l’est du pays auraient adressé des correspondances aux responsables sécuritaires locaux leur demandant d’être « vigilants » face à de nouvelles menaces d’attentats « à l’explosif » dans cette région du pays. Selon la même source, les autorités craignent certainement l’infiltration de terroristes venant des pays voisins, notamment de la Tunisie et de la Libye. El Khabar fait état de « mobilisation » sans précédent des services de sécurité dans les zones frontalières. Surtout que la wilaya de Tébessa, située pas loin des frontières tunisiennes, va être visitée, aujourd’hui mercredi 2 octobre, par le Premier ministre Abdelmalek Sellal.
La source anonyme citée par El Khabar affirme également que la wilaya de Batna est la plus visée par ces éventuels attentats. Et l’on se souvient qu’un jour de mai 2007, c’était au cœur de cette ville qu’une bombe avait explosé quelques minutes avant l’arrivée du président Abdelaziz Bouteflika. Un terroriste, qui avait fait exploser sa ceinture, avait provoqué 25 morts et des dizaines de blessés. Depuis, la région connaît une relative accalmie.
Lors d’un récent déplacement à M’sila, Le Premier ministre, Abdelamlek Sellal, n’avait pas exclu que « des attentats peuvent avoir lieu ici et là » mais que l’Algérie « possède une puissance de feu » qui lui permet de « faire face à tentative de déstabilisation ». L’ancien ministre de l’Intérieur, Daho Ould-Kablia, avait affirmé lui aussi que le risque d’attentats dans les centres urbains est « nul ». Plus de 120 terroristes ont été abattus par les services de sécurité depuis le début de l’année, selon un décompte fourni par les médias.