La députée du Front de libération national (FLN), Salima Athmani, a été «virée» du Bureau politique (BP) du parti. C’est son secrétaire général, Djamel Ould Abbes, qui a pris cette décision à l’issue de la réunion du BP tenue mardi au siège de la permanence de la campagne électorale du FLN à El-Mouradia. La concernée, élue en 2012 dans la liste de Boumerdès, était en charge de la condition féminine.
Son renvoi est lié aux accusations de corruption qui pèsent lourdement sur elle. L’affaire, qui remonte à quelques semaines, a été déclenchée par le député Noureddine Kihel. En fin de mandat aussi, Celui-ci a affirmé que la députée Athmani a voulu lui soutirer deux milliards de centimes pour lui assurer un autre mandat successif.
Refusant de céder à chantage, celui-ci a pris attache avec les services de sécurité qui ont tendue un piège à la députée. Elle a été prise finalement en flagrant délit de corruption en encaissant le bakchich. Sauf que disposant de l’immunité parlementaire, les services de sécurité n’ont pu l’arrêter. L’affaire a jeté un discrédit absolu sur la politique du FLN en matière de choix des candidats. Mais le plus grave est sans aucun doute les soupçons, de même ordre, qui pèsent aussi sur le fils d’Ould Abbas. Des informations avaient fait état de la perquisition de son domicile il y a de cela plusieurs jours. Questionné à ce sujet, Ould Abbas lui-même n’a pas nié les faits se contentant d’affirmer qu’il faisait confiance aux services de sécurité et la justice du pays. Bien évidemment, à ce sujet, le BP du FLN n’a pris aucune décision.
Elyas Nour