L’Armée Nationale Populaire est encore au centre de l’attention, mais pour des critiques cette fois-ci. Un front commun se dresse pour désormais prendre la défense de l’armée algérienne. Après la mise au point du Président Abdelaziz Bouteflika, voilà que l’UGTA prend la défense du corps de l’armée.
Pas touche à l’armée, c’est en somme la nouvelle ligne de conduite de l’Etat algérien. L’organisation syndicale vient désormais s’ajouter aux soutiens de l’ANP après l’entretien remarqué d’Amar Saâdani, le secrétaire général du FLN qu’il a accordé au média TSA. Dans un communiqué, l’UGTA a condamné elle aussi « les propos irresponsables et malveillants de certaines personnes à l’endroit de l’institution militaire et de ses hommes », estimant que « nul n’a le droit d’être indécent envers cette noble institution et envers ses hommes ».
« L’UGTA qui a combattu de toutes ses forces le terrorisme pour la sauvegarde de la République, et qui a payé un lourd tribut ne saurait accepter une atteinte à l’intégrité et à l’unité de l’ANP et rejette toute atteinte à ses hommes et à ses responsables qui n’ont ménagé aucun effort dans leur vigilance constante pour préserver la République, particulièrement durant la lutte déterminée contre le terrorisme », a ajouté son secrétaire général, Abdelmadjid Sidi Saïd qui a signé le communiqué.
L’UGTA reprend le discours du Président qui a affirmé mardi 11 février, quelques heures après le crash d’un avion militaire à Oum El Bouaghi que «nul n’est en droit de s’en prendre à l’Armée nationale populaire (ANP) et aux autres institutions constitutionnelles du pays». Bien qu’Amar Saâdani ne se sente pas visé par ces remarques – il a même affirmé que « la mise au point de Bouteflika vise à écarter l’Armée algérienne de la polémique politique et à mettre un terme au débat sur les prérogatives de l’institution militaire » – ces interventions successives arrivent à point après les critiques que le SG du FLN avait émises à l’égard du DRS, le service des renseignements de l’armée.