L’ancien président du Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA) en France, Hervé Bourges, a demandé aux autorités algériennes de libérer le champ audiovisuelle et ce afin de « libérer les initiatives ». Dans son intervention lors d’un séminaire sur l’audiovisuel organisé à Alger, Hervé Bourges a estimé que l’ouverture du secteur de l’audiovisuel permettra à l’Algérie d’ouvrir « la voie à des activités nouvelles créatrices de richesses et d’emplois, et insuffler plus de dynamisme dans les secteurs les plus innovants ».
Dans le même sillage, Hervé Bourges, ancien conseiller à la présidence algérienne à l’époque du défunt Ahmed Ben Bella, a estimé que l’Etat ne peut assurer que la mission de la « régulation » dans le paysage audiovisuel. Et c’est cette mission qui va garantir « l’indépendance des médias vis-à-vis de l’ensemble des pouvoirs, sans pour autant qu’ils puissent se considérer hors de tout droit », a-t-il analysé. Il faudra également procéder à « la rupture du lien ombilical entre la télévision publique et le gouvernement » en Algérie, a-t-il suggéré en estimant que si l’Etat se contente de son rôle régulateur, l’Algérie aura ainsi une garantie pour que « la liberté nouvelle de l’ère de l’information, celle de communiquer, ne soit pas remise en cause ».