Acculé par des contestations internes de plus en plus violentes, Abderrahmane Belayat passe à l’offensive. Le coordinateur général du FLN refuse de démissionner et rejette les appels au changement de la liste des personnes désignées pour représenter le FLN aux instances de l’APN.
«Ma position est plus forte que celle d’un secrétaire général». Abderrehmane Belayat, qui s’est confié à nos confrères d’El-Khabar, sait que les statuts du parti sont en sa faveur. Car, ils stipulent qu’en l’absence d’un secrétaire général, la gestion du parti est confiée au «membre le plus âgé du bureau politique». Ce membre s’appelle aujourd’hui Abderrahmane Belayat. Et l’homme sait que sans l’organisation d’une session du Comité central, il est difficile de se passer de ses services. Et les choses peuvent durer.
A ceux qui demandent l’organisation d’une session du comité central, notamment Mohamed Boumahdi qui a présidé la session restée ouverte depuis février, Abderrahmane Belayat répond par la réalité du terrain. Ces responsables «savent que l’organisation d’une session du Comité central ne fera qu’accentuer les divisions», argumente l’ancien ministre des Travaux publics. Selon lui, «l’organisation d’une session du comité central n’est pas possible dans un tel climat marqué par de graves divergences».
Abderrahmane Belayat ne veut pas non plus revenir sur sa décision de nommer des représentants de son parti dans les instances de l’APN. «J’ai agi en concertation avec les autres membres du bureau politique qui ont tous donné leur accord à l’exception de Tayeb Louh», a rappelé le premier responsable du FLN.
Au plan national, Belayat est contre le soutien du FLN à «un candidat consensuel des islamistes». Il estime même que «seul Bouteflika peut décider d’organiser des élections présidentielles anticipées».
E. W.