Benflis dénonce : « Le président ne s’adresse plus au peuple depuis mai 2012 »

Redaction

Après avoir obtenu le visa du ministère de l’Intérieur pour la tenue du congrès constitutif de son parti, Ali Benflis a organisé, ce mercredi matin à Alger, une conférence de presse pour expliquer les grandes lignes Talaiaou El Houriyet (Avant-gardes des libertés), mais également pour réitérer sa position de rester dans l’opposition.

« Talaiou El Houriyet n’est pas un acquis pour ses seuls militants mais bel et bien un acquis pour l’ensemble de l’opposition nationale dont il viendra renforcer les rangs et relayer le message démocratique qu’elle adresse à l’ensemble du peuple algérien », déclare d’emblée Ali Benflis.

Et sans transition, l’ancien chef du gouvernement affiche ses positions. Il affirme ainsi, une fois de plus, qu’ « il y a vacance de pouvoir et je peux le démontrer. » Une attaque frontale contre le chef de l’Etat. « Le parlement est à l’arrêt », « le gouvernement ne peut pas présenter de lois sans la tenue de conseils des ministres », « le président ne s’adresse plus au peuple, il n’a pas fait de discours depuis mai 2012 », argumente-t-il. « Nous aurions tant aimé que le régime politique en place s’occupe un peu moins de l’opposition nationale et un peu plus du règlement des problèmes du pays. Nous aurions aimé qu’il assume son rôle et qu’il laisse l’opposition nationale assumer le sien ; nous aurions aimé qu’il s’acquitte de ses responsabilités et cesse d’avoir pour seul souci obsédant et pour priorité absolue d’empêcher l’opposition nationale d’exercer ses droits constitutionnels légitimes« , dépolre-t-il.

Avant de lancer cette tirade, Ali Benflis a indiqué, à propos de l’identité de son parti, que « Talaiou El Houriyet est un parti national démocrate. » « Cela veut dire que nous sommes pour l’édification d’un Etat démocratique conformément aux normes universellement admises ; cela veut dire aussi que nous sommes pour une économie de marché digne de ce nom et non pour une libéralisation erratique et débridée ; une économie de marché rigoureusement encadrée, régulée et contrôlée afin qu’y trouvent toute leur place l’égalité des chances, la justice sociale et la distribution équitable de la richesse nationale créée », a expliqué, à ce propos, l’ancien SG du FLN.

E. Wakli

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