Houari Boumediene est-il oui ou non mort de façon naturelle ? La question est de nouveau posée après la sortie de son ancien médecin et ministre, Ahmed Taled Ibrahimi. Pour ce dernier, il ne fait aucun doute que l’ancien président d’Algérie a été victime d’un d’empoisonnement.
«Personnellement, je ne crois pas que l’ancien président de la République, Houari Boumediene, est décédé de mort naturelle. Il aurait été, vraisemblablement, victime d’un empoisonnement, tout comme Yasser Arafat, d’ailleurs». C’est ce qu’a soutenu l’ex-ministre et médecin de l’ancien président algérien Ahmed Taleb Ibrahimi au micro de l’émission Hiwar fi edakira, diffusée dimanche soir sur les ondes de la Chaîne I de la radio Algérienne. Si ce proche de Boumediene est convaincu des causes du décès de l’ancien raïs, il ne s’est toutefois pas étendu sur les circonstances de cet «empoisonnement».
Empoisonné par Israël ?
Ce n’est pas la première fois qu’une telle hypothèse sur la disparition du Président Houari Boumediene en septembre 1978 est soutenue. Selon certaines sources, à l’instar de l’ancien Président Chadli Bendjedid, l’ex-chef d’Etat algérien a commencé à se plaindre de maux de tête continus au retour de son séjour en Syrie. Il présentait alors les mêmes symptômes qui ont emporté, quelques années après, Yasser Arafat, le leader historique de la cause palestinienne. D’après l’hebdomadaire britannique Sunday Express, le Mossad l’aurait contaminé avec le flash d’un appareil photo déposé par de jeunes officiers.
Mais d’après la version officielle, les médecins ont détecté une hématurie, caractérisée par des traces de sang dans les urines. Après des soins dispensés en Algérie, Boumediene a été évacué à Moscou, la capitale soviétique connue pour sa discrétion. C’est finalement quelques semaines plus tard, en décembre 1978, que Houari Boumediene s’est éteint à l’hôpital Mustapha Pacha d’Alger d’un cancer du sang.