Bouteflika aurait conseillé à Sellal de poursuivre tous « les projets en cours » en son absence

Redaction

Abdelaziz Bouteflika a beau être absent, il aurait toujours un œil sur l’Algérie. Durant son entretien avec le Premier ministre à Paris, mardi 11 juin, il aurait avisé Abdelmalek Sellal de veiller à la réalisation de tous les projets et des préoccupations des Algériens.

L’audience qu’a accordée Bouteflika à Sellal aurait permis de revenir sur toutes les priorités de l’Etat algérien. Même affaibli le Président aurait tenu à passer au crible les affaires de l’Algérie. Durant cette entrevue, le Premier ministre a présenté au chef de l’Etat un « rapport exhaustif sur la situation générale du pays et sur les activités du gouvernement ». Il a, par ailleurs, exposé « l’état d’avancement du programme de développement national initié par le président de la République », rapporte l’APS. Preuve que son état lui permet encore de s’investir dans les affaires de l’Etat.

En dépit de son absence, le chef de l’Etat a indiqué à Sellal « la nécessité de suivre de près la réalisation des projets en cours ». Il a chargé, à cette occasion, le Premier ministre de « veiller à la bonne prise en charge des préoccupations du citoyen, notamment en cette période de préparatifs du mois sacré du Ramadhan et de la saison estivale ».

Le président Bouteflika a également instruit le Premier ministre de « finaliser le projet de Loi de finances complémentaire 2013, ainsi que l’ensemble des autres projets de loi, examinés par le gouvernement afin qu’ils soient prêts pour leur adoption au prochain Conseil des ministres », conclut le communiqué de la présidence de la République. Des instructions qui interviennent alors que les craintes au sujet du bon déroulement de ces grands projets se faisaient sentir. Peu après le départ de Bouteflika en France, le Premier ministre avait alors assuré que « toutes les institutions fonctionnent le plus normalement du monde. » Mais cette hospitalisation prolongée laissait à penser qu’il était indispensable de repousser certaines échéances comme le projet de Loi de finances, qui en l’absence de l’exécutif ne peut être validé.