Bouteflika exige de la France un partenariat « gagnant-gagnant »

Redaction

Abdelaziz Bouteflika a rompu son silence en acceptant de répondre aux questions d’un média étranger. Une fois n’est pas coutume, Bouteflika  s’est confié à l’agence de presse française, l’AFP, dans un entretien écrit au cours duquel il est revenu sur plusieurs aspects des relations algéro-françaises. Dans cette interview qualifiée, à juste titre, de « rare » par l’AFP, le Chef de l’Etat a demandé à la France un partenariat « gagnant-gagnant ».

« Nous voulons relever le défi de construire un partenariat qui résiste aux contingences et qui dépasse les seules relations commerciales où chacun réduit l’autre à un débouché », souligne ainsi Bouteflika qui a insisté sur « une intensification du dialogue à tous les niveaux » et un partenariat « gagnant-gagnant » avec « un accompagnement dans le processus de développement économique, social et humain ». Par ailleurs, le président algérien place de grands espoirs en François Hollande et espère que l’arrivée au Pouvoir en France du candidat socialiste va permettre de renforcer les relations bilatérales qui étaient tendues à maintes reprises sous le mandat de Nicolas Sarkozy.  « Nous espérons que l’arrivée aux responsabilités de M. François Hollande va marquer une nouvelle étape dans nos relations bilatérales qui sont appelées à s’approfondir », a confié à ce sujet Bouteflika.

Le président de la République n’a pas manqué aussi d’évoquer dans cet entretien le lourd passé historique qui pèse sur les relations algéro-françaises. A ce propos, Bouteflika estime qu’il est nécessaire de « transcender beaucoup de pesanteurs » même si, ajoute-t-il, il ne pouvait que « réaffirmer l’obligation pour l’Algérie et la France de travailler ensemble tant leurs interdépendances sont nombreuses ». « Nous avons une responsabilité devant nos peuples », a-t-il conclu avant de relever que « nous devons tirer les enseignements de notre expérience passée pour corriger dans l’action la trajectoire d’une coopération et d’un partenariat toujours perfectible », a-t-il dit.

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