Si Bouteflika ne se représente pas pour un 4e mandat à la tête de l’Etat, c’est tout l’avenir de l’Algérie qui sera menacé. C’est du moins ce que essaie de nous faire croire le ministre des Transports, Amar Ghoul, et leader du parti islamiste le TAJ. Samedi, lors d’un meeting à Relizane, le ministre a mis en garde les algériens contre le danger qui guette le pays si, par malheur, Bouteflika se retire de la Présidence.
Abdelaziz Bouteflika est donc aussi indispensable à l’Algérie que l’air, l’oxygène, l’eau ou la nourriture. Sans l’actuel Chef de l’Etat, nous courrons à notre perdre, a averti Amar Ghoul dans un discours prononcé devant des centaines de personnes venues des quatre coins du pays à l’occasion du meeting organisé par la Coordination nationale des associations de soutien au programme du président de la République.
« Si nous n’apportons pas notre soutien à Laâziz (le bien-aimé, le cher), les générations futures ne nous le pardonneront jamais”, a dit l’orateur qui n’a pas manqué de scander « Naâm li ôuhda rabiaâ ! (Oui à un 4e mandat !). »
Amar Ghoul n’a pas manqué d’étaler tous les arguments en faveur d’un autre mandat pour Bouteflika. « L’Algérie va bien ! Le pays est encore debout, alors que les pays du voisinage sont à feu et à sang et que certains risquent le démembrement. Lorsque la paix et la stabilité du pays sont en jeu, il n’est plus question de querelles partisanes », a-t-il souligné.
Poursuivant ses louanges et ses éloges, Amar Ghoul a cru savoir bon de rappeler que l’Algérie n’était qu’une hécatombe avant l’accession au pouvoir d’Abdelaziz Bouteflika. « L’Algérie était meurtrie, et c’est lui qui a éteint le feu de la fitna comme il s’y est engagé dans son programme. Qui pouvait imaginer à l’époque que des repentis et des victimes du terrorisme adoptent une même position ? L’avènement de Bouteflika devrait figurer parmi les plus belles pages du pays », a-t-il analysé en dernier lieu.