La situation économique de l’Algérie est très dangereuse. Et c’est Abdelaziz Bouteflika qui le reconnaît publiquement. Mardi, le Chef de l’Etat a demandé officiellement aux autorités algériennes d’expliquer aux Algériens « la gravité de la conjoncture financière ».
« Les pouvoirs publics doivent expliquer davantage à la population la gravité de la conjoncture financière que traverse notre pays comme tous les autres Etats producteurs d’hydrocarbures, ainsi que le caractère unique au monde de nos dépenses publiques d’investissements et de nos transferts sociaux », a fait savoir Bouteflika lors du Conseil des ministres présidé par ses soins ce mardi soir à Alger.
Un Conseil des ministres pendant lequel, Abdelaziz Bouteflika n’a pas hésité à réclamer au gouvernement de « persévérer dans la rationalisation des dépenses publiques et dans la lutte contre le gaspillage et contre toute forme d’atteinte aux richesses nationales, y compris la corruption ». Des consignes on ne peut plus claires qui renseignent sur la panique suscitée par la crise actuelle au sommet de l’Etat algérien.
