Pour tenter de maîtriser le budget de l’Etat, les autorités tentent de freiner un maximum de projets. Ainsi, en plus des grands projets non encore entamés et qui sont à l’arrêt, le gouvernement a adressé, le 25 juin dernier et via la direction générale du budget, une correspondance aux responsables locaux au niveau des communes, wilayas ainsi que les divers ministères et institutions publiques afin de leur demander de « geler » toute opération d’équipement public en cours.
Le document, signé de Farid Baka, directeur général du budget, enjoint les responsables locaux de son département de geler « tout projet non lancé (…) sauf autorisation express du premier ministre (…) qui dans tous les cas reste subordonnée aux priorités annoncées par le gouvernement ainsi qu’à la maturation totale des projets (…) ». En énoncé, le document précise qu’il se réfère aux instructions « de monsieur le premier ministre (…) relatives au gel d’opérations d’équipements publics ».
La correspondance du Directeur général du budget intervient quelques mois après un courrier similaire adressé par Abdelmalek Sellal aux administrations et ministères leur demandant de geler tous les projets qui ne sont pas encore lancés. Cette mesure s’inscrit dans le but d’économiser quelques dinars suite à la chute des prix du pétrole. Par conséquent, un peu partout à travers l’Algérie, les projets de construction de lycées, écoles, logements, sièges de daïra ou de tribunaux et de cours de Justice seront suspendus. Décidément, l’Algérie a connu des vaches grasses, mais il est venu le temps des vaches maigres.
Essaïd Wakli