L’Etat algérien a failli à sa mission de protéger la vie des citoyens et leurs biens à Ghardaïa. Ce constat amer est dressé, encore une fois, par la Ligue algérienne pour la défense des droits de l’Homme (LADDH) dans le sillage du nouveau carnage survenu ces deux derniers jours dans la vallée du M’zab.
« La LADDH s’inquiète de cette escalade de violence où le droit à la vie est sérieusement remis en cause. Ni la protection des biens, ni celle des personnes ne sont désormais garanties malgré l’immense déploiement sécuritaire dans la région. La défaillance de l’Etat en la matière est flagrante et montre bien à quel point le ‘tout sécuritaire’ n’a jamais construit une solution durable à ce conflit qui dure depuis au moins deux ans « , dénonce-t-on dans un communiqué rendu public ce mercredi 8 juillet, signé par le président de l’organisation, Me Noureddine Benissad.
La LADDH met ainsi l’Etat devant ses responsabilités en lui rappelant que « la protection des biens et des personnes est la responsabilité de l’Etat qui devrait œuvrer inlassablement et par tous les moyens pour les garantir dans le respect des principes des droits de l’Homme. »
Tout en appelant les deux ethnies en conflit à « l’arrêt immédiat des violences » et l’instauration d’ « un climat favorable au dialogue », la LADDH « exhorte les universitaires, les médias, les partis politiques, les syndicats, le mouvement associatif et tous les acteurs politiques et sociaux à s’investir davantage dans la réflexion, le dialogue, l’analyse et les propositions afin de contribuer à trouver des issues à la crise de la wilaya de Ghardaïa marquée par des violences récurrentes plongeant les citoyens dans un cauchemar interminable et dans un climat de peur intenable. «
La LADDH affirme, dans ce sens, qu’elle « reste mobilisée pour prendre part à toute initiative de la société civile susceptible de contribuer à ramener le calme à Ghardaïa et à préparer le terrain pour une solution durable et définitive », conclut-on dans le même document.