Ce qu’il faut faire contre la cruauté sans limite des terroristes de « Jounoud El Khilafa »

Redaction

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Ils l’ont promis. Ils l’ont fait ! Les sanguinaires de « Jounoud El Khilafa » ont exécuté leur menace. Et de quelle manière ! Une décapitation cruelle qui rappelle les heures les plus sombres de l’histoire de l’humanité. Ce groupe terroriste qui a prêté allégeance à Daech a prouvé qu’il incarne la nouvelle menace contre la paix en Algérie. 

La vidéo a été authentifiée. Les autorités  françaises ont confirmé officiellement cette exécution de Hervé Gourdel. Mais du coté algérien, de nombreuses sources sécuritaires et militaires affirment d’ores et déjà que cette exécution est bel et bien réelle. Personne ne se fait des illusions au sein de l’armée algérienne : un délai de 24 heures était trop court pour retrouver cet otage français détenu par un groupe déterminé à semer le mal et la terreur. Un homme décapité et sa tête brandie comme un triomphe contre les « impies ».

Le sang qui coule et les couteaux qui déchirent une tête innocente qui n’est guère impliquée dans la gestion de la diplomatie française et les positions diplomatiques de  François Hollande. Des criminels qui savourent leur crime et crient victoire contre la paix et l’humanité. Des images atroces qui resteront longtemps ancrées dans nos esprits.

Que faut-il maintenant déduire de cette tragédie ? L’Algérie, d’abord, n’est jamais à l’abri du scénario libyen et risque, elle aussi, une « daechisation » si son armée et ses politiques ne se montrent pas capables de mettre en place une stratégie efficace qui mettra en péril l’avancée du salafisme djihadiste. Un salafisme extrémiste qui dispose aujourd’hui de financements en Irak, de camps d’entraînements en Syrie et d’une pelouse parfaite pour mûrir ses compétences militaires en Libye. Daech est peut-être un monstre dont on exagère la menace. Oui, peut-être. Mais l’idéologie djihadiste risque d’enfanter d’autres enfants de Daech dans un pays comme le notre où le sentiment de la hogra martyrise un pan entière de notre jeunesse. Il ne s’agit pas de verser dans l’alarmisme bête et méchant.

Mais de tirer la sonnette d’alarme : l’Algérie ne peut plus rester enfermée dans sa maison et surveiller chaque jour ses frontières. Ce n’est plus comme ça que l’on stoppera l’infiltration terroriste. Demain, qui pourra empêcher que ce groupe fidèle à Daech ne s’attaque pas à des citoyens algériens ? Une armée professionnelle, gérée dans la transparence et qui érige la compétence en règle générale de fonctionnement. Le temps des intrigues internes et des conflits régionalistes et claniques doit être dépassé.

Pour se protéger, l’Algérie ne peut plus compter que sur le soutien politique ou logistique de l’Occident. Elle doit redevenir une puissance régionale qui est écoutée et crainte. L’éducation religieuse et l’ouverture des mosquées et des écoles à la modernité doivent être le cheval de bataille contre Daech et ses soldats. Une société qui respire l’oxygène de la démocratie est davantage outillée pour lutter contre l’extrémisme. Nous avons bien vu comment la Libye étouffée, recroquevillée sur elle-même, s’est abandonnée facilement dans les bras de l’extrémisme djihadiste. L’Algérie relève un nouveau défi face aux filiales de Daech. Et le joug autoritaire risque de l’empêcher de surmonter cet obstacle. Prévenir vaut mieux que guérir…

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