Le Fund for Peace a publié son index 2014 des pays fragiles. Sur 178 pays classés du plus fragile au moins fragile, l’Algérie se place au 71e rang.
L’Algérie est donc un pays plus fragile que la Tunisie (78e) et le Maroc (92e), mais moins fragile que l’Égypte (31e) et la Libye (41e).
Pour déterminer de la fragilité du pays, le Fund for Peace a établi 12 facteurs, grâce à des données collectées tout au long de l’année 2013. Pour chaque facteur, plus le score est élevé, plus la situation est critique.
Les faiblesses de l’Algérie sont donc à chercher du côté des revendications communautaires (7,9), de la légitimité étatique (7,5) et de l’appareil sécuritaire (7,5). À l’inverse, le pays est renforcé par une moindre fuite des cerveaux (5) et un faible nombre de problèmes démographiques (5,7).
Il faut bien comprendre que chaque facteur est l’agregation d’un grand nombre de données, que le Fund for Peace détaille dans son rapport.
Le classement 2014 renseigne également sur les pays les plus fragiles de la planète. Le Soudan du Sud, la Somalie et la République centrafricaine sont en État d’alerte maximale. À l’inverse, la Finlande, la Suède et le Danemark sont les États les plus durables du monde.
À travers ce classement, le Fund for Peace, une organisation non gouvernementale qui travaille à la prévention des conflits et la promotion d’une sécurité durable, veut montrer que tous les pays, à un degré différent, sont confrontés à des paramètres qui menacent la vie de leurs citoyens.
Comme l’explique Krista Hendry, directrice exécutive du Fund for Peace, « une des choses les plus importantes que j’ai remarqué, c’est qu’un pays peut s’améliorer sur des facteurs comme l’économie […] mais s’il n’y a pas, dans le même temps, une amélioration sur la question des droits de l’Homme et des revendications communautaires, alors ces pays seront ceux où la violence pourra éclater très rapidement ». Une remarque que l’Algérie doit prendre en compte si elle veut se renforcer dans les années à venir.