Chakib Khelil ne craint aucunement la Justice algérienne. Et il le dit haut et fort. Il est même persuadé de son innocence. « Je suis prêt à me rendre en Algérie, à n’importe quel moment, et à répondre aux services de la justice algérienne mais à une seule condition : que le procès se déroule en conformité avec les procédures légales », a confié Chakib Khelil au quotidien arabophone El Bilad à qui il a accordé une interview. Celle-ci a été publiée dans l’édition de mercredi 14 août.
Chakib Khelil a affirmé également qu’il n’a reçu aucune convocation émanant de la cour d’Alger à propos des accusations de corruption dans le scandale Sonatrach-Saipem, appelé communément « Sonatrach II ». Mieux encore, Chakib Khelil s’est dit surpris d’entendre qu’il a été inculpé pour des faits de corruption. A l’entendre, il est innocent de tout et il n’a joué aucun rôle dans ce scandale aux ramifications internationales. Il a fait remarquer qu’il s’est rendu à maintes reprises en Algérie au moment où la Justice algérienne enquêtait sur ce scandale sans jamais être inquiété.
L’ancien ministre de l’Energie et des Mines a fait savoir aussi qu’il était prêt à faire face à ses détracteurs qui l’accusent d’avoir favorisé Saipem en contrepartie de plusieurs pots-de-vin d’une valeur estimée de plus de 197 millions de dollars. Cela dit, Chakib Khelil fixe lui-même des conditions et exige, avant de revenir en Algérie, un procès équitable. « C’est pour cela que j’ai insisté sur la nécessité de respecter les conditions légales dans mon procès et que l’affaire ne soit pas utilisée pour régler des comptes », a-t-il expliqué à ce sujet.
Enfin, l’ancien Big Boss du secteur pétrolier algérien a confirmé dans cette interview qu’il écoule des jours tranquilles aux Etats-Unis. « Je suis chez moi aux États-Unis, je vis normalement et je ne souffre d’aucun problème », a-t-il dit sans aucun faux-fuyant. Quant aux détails du scandale Sonatrach, l’ancien ministre menace de faire des révélations. « Je dirai tout ce que je sais à la justice algérienne si ma condition est respectée », a-t-il souligné en dernier lieu.