Chakib Khelil, une figure de la mafia du sable ?

Redaction

Les frasques de Chakib Khelil n’en finissent pas. L’ancien ministre de l’Energie et des mines a étendu son champ d’influence à toutes les filières de son secteur, y compris l’extraction de sable.

Le quotidien El Watan a rapporté vendredi, dans sa version hebdomadaire, que Chakib Khelil avait donné une autorisation d’exploitation d’une sablière, située dans la commune de Filfila dans la wilaya de Skikda, en dehors de tout cadre légal. A coup de documents et de témoignages, le journaliste a démontré que l’ancien entrepreneur, aujourd’hui en fuite, agissait au mépris de toutes les règles. Pis encore, l’homme, qui se targuait des soutiens de Saïd Bouteflika et de Chakib Khelil et de Gaid-Salah, ne respectait même pas les décisions des autorités locales qui avaient conclu à la dangerosité de l’exploitation de la sablière. Le maire de la commune atteste que le nom du lieu où se trouve la sablière n’a aucune existence légale. « En tous cas, ce nom n’existe nulle part dans la commune », indique le jeune maire.

Dans un rapport de la direction de l’Environnement de la wilaya de Skikda, il est indiqué, en des termes très clairs, que l’exploitation de la sablière peut engendrer de graves atteintes à l’environnement. Mais l’homme était trop puissant pour s’encombrer de rapports d’institutions certainement trop faibles devant ce genre d’individus.

Aujourd’hui, la sablière est à l’arrêt, puisque l’entreprise qui devait l’exploiter avait une autorisation de 10 ans. Le gérant, lui, a disparu depuis le départ à l’étranger de Chakib Khelil.

Essaïd Wakli

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