Chef d’état-major de l’armée de l’Azawad : « Les sept fonctionnaires du consulat d’Algérie à Gao sont en vie »

Redaction

« La seule chose que je peux vous affirmer, c’est que le consul et les six fonctionnaires du consulat d’Algérie à Gao  sont en vie, sains et saufs. Inchallah, il y aura de bonnes nouvelles». Tels sont les propos rassurants tenus par Mohamed AG NAJIM, chef d’état-major de l’armée de l’Azawad, les touaregs du nord du Mali. Dans un entretien accordé au quotidien El Watan paru ce lundi, le chef des armées des touaregs du nord du Mali est revenu sur les circonstances de l’enlèvement des 7 sept fonctionnaires algériens qui étaient  en poste à Gao, tout en précisant que ses combattants sont sur le terrain et ne lésinent sur aucun moyen pour libérer les orages.

Le patron de l’aile armée du mouvement national pour la libération de l’Azawad a affirmé que le rapt des algériens n’est pas le fait du MNLA. « C’est une situation que nous avons héritée». Abordant plus loin la situation sécuritaire au nord du Mali, Mohamed Ag Najim a rappelé que les Azawad ont pris attache avec les responsables du consulat d’Algérie à Gao, bien avant la prise de cette ville, en leur demandant de quitter les lieux. Mais le consul a préféré attendre le feu vert d’Alger. «Le consul nous a dit qu’il allait voir avec ses responsables à Alger. Nous avons insisté pour qu’il rapatrie toute la mission en attendant que la situation  soit maîtrisée. Le jour même de la libération de Gao, nous avons encore une fois demandé au consul de partir. Nous lui avons proposé notre aide pour que toute sa délégation soit acheminée au Burkina-Faso ou encore jus qu’à la frontière algérienne à Bordj Badji Mokhtar ou Tinzaouatine. Sa réponse était la même, il attendait les ordres d’Alger».

Tout en soulignant que les Azawad maitrisent totalement les villes de Tombouctou, Gao et Menaka, le chef d’état-major de l’armée des touaregs a précisé à propos des familles des fonctionnaires et qui ont été rapatriées à Alger au lendemain de la prise d’otage  que « comme les familles ne pouvaient pas rester dans leurs maisons, elles ont été transférés vers une aile du consulat. Nous avons mis deux véhicules à l’entrée des bureaux, mais les auteurs du rapt étaient plus nombreux. Il y a eu une vingtaine des véhicules des Toyota station. Nos combattants ne pouvaient rien faire, surtout que l’un des terroristes avait une ceinture d’explosifs et menaçait de tout faire sauter. Nous venions juste de prendre en main la ville. Dans une telle situation, tout peut arriver». Avant de conclure, le chef d’état-major de l’armée d’Azawad a rassuré que ses combattants se sont lancés à la recherche  des otages «Nous ferons tout pour qu’ils reviennent chez eux et le plus tôt possible sera le mieux. Nous avons des raisons de croire qu’ils seront libérés ».

RAF