Face à la crise financière et à la mauvaise conjoncture économique, « on tient bon », dixit le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, qui s’est voulu rassurant, dans un entretien accordé à l’APS.
Et pourtant, ce même haut responsable avoue que « les analystes du marché pétrolier prédisaient que les années 2015 et 2016 seraient les plus sévères en matière de recul des cours ». Il reconnaît aussi que, « sur la période janvier-août, le prix du baril a baissé de 48% par rapport à 2014 et nos revenus tirés de l’exportation des hydrocarbures ont, de facto, enregistré une contraction du même ordre (-44%) ». Mais, en dépit de ces données très inquiétantes, Sellal affiche son optimisme: « Sur le plan économique, l’Algérie encaisse mieux que beaucoup de pays ce choc pétrolier », a-t-il assuré, faisant remarquer que des mesures concrètes ont d’ores et déjà été prises pour affronter cette crise. « La rationalisation des dépenses et de maîtrise du commerce extérieur a été mise en œuvre ». Une première baisse de 11,3% des importations ainsi qu’une réduction des dépenses publiques de 5% ont été réalisées jusque-là.
A en croire Sellal, les autorités algériennes sont déterminées à « bouger maintenant et ensemble pour opérer la mue de notre économie vers la création de richesses et d’emplois ». Le régime algérien aurait vraisemblablement compris que « même si les prix des matières premières reviennent à des niveaux élevés dans le futur, il ne suffiront pas à couvrir le développement socio-économique futur de notre pays ». Tout cela rester à prouver…