Cliniquement mort, coma profond, l’étrange silence radio des autorités algériennes autour du sort du Wali d’Annaba à Paris

Redaction

Vendredi soir, une source proche de la famille du Wali d’Annaba, Mohamed Mounib Sendid, nous a fait part du décès de ce haut fonctionnaire de l’Etat algérien hospitalisé à Paris  depuis le 27 novembre dernier. Nous avons, d’ailleurs, rapporté cette information en utilisant le conditionnel car aucune source officielle n’a confirmé cette sinistre nouvelle. 

Samedi, ni le ministère de l’Intérieur ni aucune autre autorité n’a souhaité apporter le moindre éclaircissement. Nous avons été contactés par d’autres sources familiales pour nous indiquer que Mohamed Mounib Sendid serait uniquement mort cliniquement et il demeure artificiellement maintenu en vie. C’est-à-dire que le patient n’a plus d’activité musculaire spontanée et n’a plus de réflexe. Mais d’autres sources familiales parlent aussi uniquement de coma profond. Quoi qu’il en soit, le Wali d’Annaba semble lutter encore contre la mort.  Mais le plus étrange demeure le silence radio des autorités algériennes autour de ce dossier. Depuis le 27 novembre dernier et le transfert de Mohamed Mounib Sendid vers l’Institut Mutualiste Montsouris (IMM) de Paris, les autorités algériennes n’ont communiqué aucune information. Et pourtant, il s’agit d’un haut fonctionnaire qui dispose de presque toutes les prérogatives de Président de la République dans sa région, à savoir la wilaya Annaba.

 

Une wilaya où ce Wali, révèlent plusieurs sources locales, ne cesse de faire face depuis de longs mois à des pressions de plusieurs hommes d’affaires ainsi que des personnalités politiques et militaires. Des lobbys qui n’apprécient guère le travail de Wali qui veut imposer le respect de la loi et empêcher les intérêts mafieux de violer la législation en vigueur. Nous avons recueilli plusieurs informations prouvant la très mauvaise relation qu’entretenait ce Wali avec des notables impliqués dans des affaires de trafic de foncier. Et à chaque fois que ce Wali voulait faire respecter la loi, des instructions venues « d’en haut » lui demandaient de lâcher du lest ! C’est dans ce climat tendu et délétère que le Wali d’Annaba a subi une attaque cardiaque. Un Wali qui, aujourd’hui, lutte  pour survivre après avoir affronté le surmenage et le stress permanent. Espérons qu’il nous reviendra sain et sauf.