Présence historique d’un ministre français aux commémorations des Massacres de mai 1945

Redaction

Pour la première fois depuis l’Indépendance du pays, un ministre français participe à la commémoration des massacres de Sétif, Guelma et Kherrata. Le ministre français des anciens combattants, Jean-Marc Todeschini a même accompli le geste symbolique de déposer une gerbe de fleurs devant le Mausolée de la première victime de la répression du 8 mai 1945, Saal Bouzid.

Accompagné de son homologue algérien Tayeb Zitouni, Jean-Marc Todeschini a  expliqué avoir débuté son « voyage mémoriel Algérie par Sétif, en cette année du 70e anniversaire de la fin de la Seconde Guerre mondiale, au nom de l’amitié franco-algérienne ». Il a considéré que « le plus important, ce sont les propos du président François Hollande en décembre 2012 » avant d’ajouter que par sa présence à Sétif « (il) join(t)  le geste à la parole présidentielle ».

Le ministre français des Anciens combattants fait donc un pas vers la reconnaissance des méfaits et crimes de cette période de l’Histoire de la France coloniale. Avant lui, l’ancien ambassadeur de France, Herbé Colin de Verdière, avait estimé, en 2005, que les massacres de mai 1945 étaient une « tragédie inexcusable ».

Essaïd Wakli