La Ligue algérienne de défense des droits de l’Homme (Laddh) s’insurge contre la condamnation hier mercredi des militants pour le droit au travail par le tribunal de Laghouat.
L’organisation présidée par M. Salah Dabouz qualifie cette condamnation de « précédent grave » et considère l’arrestation de ces militants d »abus d’autorité de la part d’un système politique qui ne connaît d’autres moyens que la répression en instrumentalisant les services de sécurité et la justice ». « Et ce dans l’objectif d’empêcher toute contestation pacifique exprimant la revendication d’un droit légitime et garanti par la Constitution et les conventions internationales ratifiées par l’Algérie », analyse la Laddh dans un communiqué rendu public.
Le tribunal de Laghouat, faut-il le souligner, a condamné hier Mohamed Rag à 18 mois de prison, dont douze mois ferme et six avec sursis, pour le chef d’inculpation de « violence et agression d’agent de la force publique dans l’exercice de ses fonctions », précise-t-on dans le communiqué. Huit autres activistes ont été condamnés à six mois de prison avec sursis pour les griefs d’ « attroupement non armé et d’exercice de pression sur les décisions des magistrats ».
Mohamed Rag avait été arrêté le 22 janvier dernier suite à une « altercation avec un policier », tandis que les huit autres militants ont été appréhendés le 28 du même mois alors qu’ils observaient un rassemblement pacifique, devant ledit tribunal, pour manifester leur soutien à leur camarade en « détention préventive » et exiger sa libération.
Les neuf militants, rappelons-le, sont connus pour leur engagement en faveur des droits de l’Homme et ceux des chômeurs en Algérie.